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Photo du rédacteurGitane C.

Cher voyageur orgueilleux...



Savais-tu qu’il y a plus de 10 000 conseillers en voyage certifiés par l’Office de la Protection du Consommateur au Québec? C’est fou ein. Dix mille personnes prêtes à aider et conseiller les voyageurs, leur fournir toute l’information nécessaire à la réussite de leur voyage, les dépanner en cas de problème, passer des heures au téléphone à leur place pour parler au fournisseur quand la réservation doit être modifiée… Si c’est pas ça, du dévouement pour sa clientèle, j’me demande bien ce que c’est. Et pourtant, dans notre génération d’orgueilleux, on continue de vouloir tout faire par nous-même et on réserve le premier bon deal qu’on voit passer sur Internet. Vite comme ça, il semble alléchant le forfait d’une semaine à Cuba à 500$ trouvé sur un site quelconque après avoir fait la recherche « cheap vacations ». Parce que oui, on se dit qu’en anglais, y’aura sûrement plus de résultats.

Oups… le 500$ était en US, ne comprenait pas les taxes et il s’avère que cet hôtel est en réparation, la piscine et le restaurant sont fermés pour une durée indéterminée et la plage a été ravagée par un ouragan qui passait par-là quelques jours plus tôt. Oh malheur. Trop tard, c’est réservé et les conditions d’annulation sont claires : aucun remboursement puisqu’on est à moins de 21 jours du départ. Si tu savais le nombre d’histoire d’horreur que j’ai pu entendre!

Alors aujourd’hui, on va briser quelques tabous. On va parler des conseillers en voyage et de leur profession, de ce qu’ils ont à t’offrir et des mythes qui les entourent.

Les jeunes n’ont pas besoin d’un conseiller, ils sont assez habiles avec la techno!

Bon, on va mettre quelque chose au clair. On n’est plus dans les années 80. Faut oublier l’idée de la madame avec trop de bijoux qui sent le parfum cheap et qui veut juste t’envoyer à Acapulco parce que c’est LA destination du moment. Les agences et les conseillers se sont adaptés à notre époque au fur et à mesure que les années ont défilé, comme pour n’importe quelle compagnie qui se respecte. Promis, les billets d’avion écrits à la main, ça n’existe plus. Les agences ont accès à des outils informatiques super développés et qui ne sont exclusifs qu’aux professionnels du voyage. T’es peut-être un pro de Google, ça n’accotera jamais les logiciels et les sites conçus exclusivement pour les conseillers!

En plus, t’as beau être passé maître à Tap’Touche, dans l’énervement de l’achat de ton vol vers l’Australie, ça se pourrait que tu fasses une faute de frappe dans ton nom. Genre, écrire Sameul au lieu de Samuel. Pis United Airlines, y vont pas te trouver cute pis te dire « Aaaah, mais oui, pas de trouble, on va changer ça! ». Y risquent plus de te dire « Ah, mais oui, pas de trouble, on va changer ça, mais y’a des frais de changement de 150$. » J’te niaise pas. En revanche, si t’as réservé avec un conseiller en voyage et que c’est lui qui a fait l’erreur, ben t’es protégé. Le conseiller va s’arranger avec son erreur. Qu’on s’entende, si c’est toi qui a mal épelé ton nom c’est une autre histoire. Et ça, ça vaut pour tout : mauvaise date de départ, mauvaise ville de départ (oui oui, ça arrive)… T’sais, le code de l’aéroport de Montréal c’est YUL. Mais y’a une ville en Chine qui s’appelle Yulin. Les moteurs de recherche ne te diront pas : «Es-tu certain que tu ne voulais pas cliquer sur YUL au lieu de Yulin? ». Ton conseiller, lui, y va te l’dire.

À part ça, y’a tout l’aspect informatif. Je sais que t’es super emballé de réserver ta voiture pour ton roadtrip en Espagne. T’as trouvé un super bon prix, c’est en dollars canadiens, en plein la voiture dont t’as besoin. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui t’a dit que les assurances n’étaient pas incluses? Que tes assurances auto ne te couvriront pas en Europe avec une voiture louée? Que sur place, tu devras payer un supplément important pour des taxes d’immatriculation, pour la surcharge parce que tu prends ton véhicule à l’aéroport, etc, etc. Au final, crois-moi, ta location de voiture va te coûter le double une fois que tu vas être à destination. Oh, avec un conseiller ça ne te coûtera pas nécessairement moins cher, mais au moins tu vas partir en connaissance de cause. Ton conseiller, c’est son devoir de te dire que tu as besoin de ton permis de conduire international dans tel ou tel pays. De te dire que si tu visites l'Inde mais que tu as une étampe du Pakistan dans ton passeport, ça se pourrait que tu aies des problèmes à avoir ton visa ou même entrer dans le pays.

Un conseiller ne peut pas aider les aventuriers et les backpackers, il vend juste des tout-inclus et des voyages organisés!

Oh well, ça c’est tout un mythe! J’vais même te dire un secret. Y’a un paquet de conseillers en voyage qui en ont ras-le-bol de vendre les mêmes 4* au Mexique à tous les jours! Ils ne demandent que ça, des défis! Alors n’hésite surtout pas à aller présenter ton projet à un conseiller. Peut-être que le premier que tu iras voir ne sera pas fanatique de ton idée d’aller passer deux mois au Sri Lanka, ça se peut que tu aies besoin de magasiner un peu ton conseiller. Mais imagine à quel point tu vas être content quand, après 3 ou 4 appels, tu vas trouver Émilie, la toute nouvelle conseillère chez Voyages Trucmachin, qui a été pendant 3 semaines au Sri Lanka l’année dernière et qui accepte de t’aider à planifier ton trip avec grand plaisir! On va se le dire et je le répéterai toujours : y’a personne de mieux placé que quelqu’un qui voyage pour t’aider à planifier ton voyage.

Y'a juste une règle d'or : de grâce, ne fait pas travailler 2 ou 3 conseillers en même temps sur le même projet. On doit tous gagner notre vie, pis c'est plate de travailler en double. Anyway, les prix vont être les mêmes d'une agence à l'autre - à quelques dollars près. T'es mieux de trouver un conseiller avec qui tu t'entends bien et te concentrer avec lui.

Sache que les conseillers en voyage peuvent trouver n’importe quoi – ou presque – pour toi. Ça va beaucoup plus loin que les vols et l’hébergement. Ils peuvent t’aider à trouver des billets de train, appliquer pour un visa et bien plus. Tente le coup, fais quelques appels et parle de ton projet. Tu seras surpris de découvrir des conseillers de ton âge, des plus jeunes et des plus vieux, qui seront ravis de t’aider!

Les prix des agences sont toujours plus chers que ceux trouvés sur Internet!

Ici aussi, c’est faux. En fait, oui ça peut arriver. Mais la plupart du temps, quand tu trouves un prix sur internet, ton conseiller pourra trouver pas mal la même chose. Dans tous les cas, la clé, c’est de lui dire ce que tu as trouvé. À partir de là, ton conseiller verra s’il peut t’offrir quelque chose au même prix ou encore te dénicher la perle rare qui te fera sauver 50$. Si jamais le prix qu’il t’offre est plus élevé que celui que tu as vu, voici ce qui s’est probablement passé :

Le fournisseur qui vend le produit l’affiche à un prix « net ». Ce tarif est calculé de sorte que le fournisseur fasse assez d’argent sur la vente du produit. Si le fournisseur le vend lui-même au voyageur, il fait l’argent et voilà. Le consommateur (en l’occurrence, toi) paye le meilleur prix sur le marché, mais doit faire affaire directement avec le fournisseur pour le service après achat. Et souvent, ce sont de grosses compagnies ; on sait tous à quoi peut ressembler le service à la clientèle des grosses compagnies.

Donc quand tu fais appel à ton conseiller en voyage, il fera la recherche et tombera sur ce fameux prix « net ». S’il te le vend à ce prix-là, il fait 0 dollar. Pas une cenne. Et je suis certaine que ton conseiller t’aime beaucoup, mais il doit gagner sa vie. Il ajoutera donc un frais, une commission. Une partie ira à son agence (qui doit aussi faire de l’argent, une business c’est une business!), une partie ira à lui. Ou en tout cas, ça dépend de son contrat, mais généralement ça ressemble à ça. En échange de ces quelques dollars, tu pourras dormir sur tes deux oreilles. Ton conseiller va s’occuper de tout. Tu vas l’encourager et permettre à sa carrière de continuer. T’sais, un conseiller en voyage, ça roule pas sur l’or. Ses quelques dollars gagnés, il les mérite en tabarouette. Pis en plus, tu vas passer une demi-heure à jaser de ton projet de voyage avec quelqu’un que ça intéresse! C’est gagnant-gagnant, non?

Pour moi, le voyage commence dans son organisation donc je veux tout faire par moi-même.

Personne ne va prendre ta place en tant qu’organisateur principal de ton propre voyage. Un conseiller t’épaulera, te dirigera et t’aidera à tout faire dans le bon ordre, ni plus ni moins. Tu n’as qu’à jouer carte sur table avec ton conseiller quand tu le rencontres pour la première fois et lui dire précisément ce que tu attends de lui. C’est tout!

J’ai le temps de faire mes propres recherches, pourquoi je paierais un conseiller en voyage pour les faire à ma place?

Les conseillers en voyage ne chargent pas à l’heure! Certains ne gagnent leur vie qu’avec la vente de leurs produits, un peu comme un représentant en assurances qui se déplace à domicile. Le représentant ne charge rien pour la consultation, il espère simplement pouvoir vendre ses produits à la fin de la rencontre. D’autres agences demandent à ses conseillers de charger un petit frais de dossier. C’est normal et il ne faut surtout pas s’en offusquer! Comme on a dit plus tôt, les agences et les conseillers doivent prospérer. Penses-y. Ce petit frais de dossier couvrira des heures de travail dédiées à la réussite de ton voyage, celui pour lequel tu piles tes sous depuis des semaines, des mois, peut-être même des années. Tu ne voudrais pas qu’un détail ridicule gâche tes vacances, non? Alors ferme les yeux sur les quelques dollars investis dans les services d’un professionnel et profite de son expertise!

Fait que? J’t’ai convaincu? Si t’es toujours septique, écris-moi pour me partager ton opinion ou encore écris un commentaire ci-dessous. Je suis remplie d’autres bons arguments!

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